Combustion des hydrocarbures



Lors de la combustion complète d’un hydrocarbure, l’équation chimique suivante s’applique :
CnH(2n+2) + (3n+1)/2xO2 → nCO2 + (n+1)H2O L’essence est un alcane à 8 atomes de carbone, le gasoil est constitué d'alcanes ayant un n variant entre 12 et 22. Toutes les voitures, quel que soit l’hydrocarbure consommé, rejettent différents produits de combustion : de l’eau, du dioxyde de carbone (CO2), du monoxyde de carbone (CO), du dioxyde d'azote (NO2) et des hydrocarbures non brûlés (HC).
L’éthanol (C2H5OH) est une molécule contenant 2 atomes de carbone. Comme la combustion produit du CO2 à partir du carbone, l’intérêt de l’utilisation de l’éthanol pour ne pas amplifier l’effet de serre est évident. De plus, contrairement aux hydrocarbures, l'éthanol contient de l'oxygène, ce qui permet une combustion plus propre et plus complète. Cependant son rendement est inférieur à celui de l’essence : il faut 150 litres d'éthanol pour remplacer 100 litres d'essence. Au Brésil, l'éthanol est fabriqué surtout à partir de la canne à sucre. Ce végétal absorbe le dioxyde de carbone (CO2) au cours de sa croissance (phénomène de la photosynthèse) et lors de la combustion de l’éthanol, le dioxyde de carbone et l’eau retournent dans l’environnement. La durée entre le prélèvement du CO2 et son retour dans l’atmosphère est donc courte : les biocarburants sont considérés comme neutre en carbone. La combustion des carburants fossiles, elle, réinjecte dans l’atmosphère le CO2 prélevé il y a des centaines de millions d’années. Antonio Stuchi, directeur de l’usine sucrière de Guarani déclare « L’avenir de la voiture, c’est le sucre ». Trois arguments sont souvent repris : c’est moins cher, plus propre et renouvelable à volonté. Le bilan énergétique de l’éthanol brésilien est assez bon car les « raffineries » sont autonomes en énergie, la bagasse de canne à sucre fournissant suffisamment de combustible pour leur fonctionnement. La bagasse présente 2 intérêts : elle est dépourvue de dioxyde de soufre et sa combustion ne dégage que le CO2 fixé par la plante lors de sa croissance. Cependant cette production de masse pourrait devenir une très grande menace pour l'environnement. « Chaque litre d'éthanol produit 13 litres de résidus hautement polluants et rejetés dans les cours d'eau » rapporte Novethic. « Le Brésil a un énorme besoin en terres pour la canne à sucre aux dépens des forêts et des cultures vivrières ». La monoculture est un cas particulier de succession culturale, qui n'est généralement pas recommandée sur le plan agronomique. En effet, le retour de la même culture sur les mêmes parcelles plusieurs années de suite peut entraîner des effets négatifs par suite de l'épuisement de certains éléments nutritifs du sol et par le développement excessif de certains ennemis des cultures (parasites, ravageurs, maladies...)
Ce type d'agriculture industrielle nécessite donc des fertilisants, des pesticides, des herbicides et des ressources énormes en eau. Et que dire de la biodiversité, de la dégradation des sols et la pollution de l’eau ?