L’utilisation d’agrocarburant est actuellement de 0,8 % en France, et il est prévu que ce taux atteigne 5,75 % en 2010.
Cependant, l’agrocarburant français est de 50 % plus cher que l’éthanol brésilien et il sont souvent mélangés à des énergies fossiles. En France, fin 2006, le gouvernement a lancé officiellement l'E 85 (mélange de 85 % d'éthanol et de 15 % d'essence). Il est disponible dans plusieurs centaines de stations service fin 2007.
En produisant de l’agrocarburant, la France diminue sa dépendance énergétique tout en assurant une protection de l’environnement, puisque le dioxyde de carbone (CO2) rejeté lors de la combustion de ce type de carburant correspond à peu près à la quantité de CO2 que les végétaux ont absorbée durant leur croissance. Le CO2 étant l’un des principaux gaz à effet de serre donc on considère qu’il n’y pas d’augmentation de l’effet de serre.
La combustion de biodiesel émettrait environ 3,5 % moins de gaz à effets de serre que le gazole. On remarque aussi que le nombre de particules dues aux hydrocarbures imbrûlés et le taux de monoxyde de carbone diminuent en utilisant ce type de carburant.
Par contre, pour accroître la production de cultures destinées à la production d’agrocarburant, les terres en jachères sont à nouveau exploitées, entraînant une utilisation supplémentaire d’engrais pour fertiliser ces terres, et donc à terme une pollution des sols et des eaux. En revanche, les agrocarburants ont l’avantage de se dégrader plus vite que les carburants fossiles, ce qui limiterait les dégâts produits par une éventuelle marée noire ou lors d’un déversement accidentel.
Il faut donc se dire que l’utilisation d’agrocarburants en France reste avant tout une ressource limitée et donc une énergie de complément. Comme le dit Corinne Smith (dans l’Écologiste N°18) : « Manger ou rouler il faut choisir ! ».
Sources : http://www.hespul.org/-Biocarburants-.html
http://www.canren.gc.ca/tech_appl/index_f.asp?CaID=2&PgID=251
http://www.manicore.com/documentation/carb_agri.html