Des pollutions très variées



Quand on parle de pollution maritime on pense tout de suite aux naufrages ou accidents pétroliers involontaires comme ceux de l’Erika (décembre 99) ou du Prestige (novembre 2002), ou aux rejets volontaires comme les dégazages, qui sont à l’origine des marées noires. Or ces rejets d’hydrocarbures, très spectaculaires et très médiatisés, ne représentent en fait que 25% des rejets d’hydrocarbures et 15% de la pollution maritime.
La principale origine de la pollution marine est pollution tellurique (85%, source Ifremer), pollution peut-être moins spectaculaire, mais plus insidieuse. Elle est liée aux apports des fleuves et rivières ; aux rejets des eaux usées domestiques, agricoles et industrielles ; aux pesticides et engrais agricoles ; à la contamination radioactive provenant du fonctionnement des centrales nucléaires (comme La Hague en France et Sellafield au Royaume-Uni), contamination retrouvée dans les algues jusque sur la côte ouest du Groenland et le long de la côte de Norvège.
Toutes ces atteintes ont de lourdes conséquences sur l’environnement maritime avec des impacts écologiques (perturbation des écosystèmes), économiques (contamination des produits de la pêche) et sanitaires (produits dangereux ayant des répercussions sur la santé).
Comme le dit Yves Desaunay (chercheur à l’Ifremer de Nantes) : « Il faut regarder plus loin que l’image qui choque ou qui est la plus facile !».