Le pétrolier maltais Erika, affrété par la société Total-Fina, chargé de 28 000 tonnes de mazout, en provenance de Dunkerque et à destination de Livourne (Italie), croise au large d’Ouessant. Il signale son passage, comme la loi l’exige, au CROSS Corsen (Nord-Finistère).
- A 14 h, le capitaine de l’Erika signale une avarie au CROSS Étel (Morbihan).
- A 15 h, il rappelle le CROSS Étel et lui indique que l’avarie est réglée. Il est alors quelque part au nord du Golfe de Gascogne, hors de portée des radars.
- En soirée, le CROSS le rappelle pour savoir si tout va bien. Le capitaine répond par l’affirmative et annonce qu’il fait route vers Donges.
- A 20 h : l'arrivée à Donges étant prévue pour le lendemain à 18 h, la capitainerie du port de Saint-Nazaire demande des informations.
- Les conditions météorologiques sur la zone sont très mauvaises, avec un vent d'ouest force 8 à 9 et des creux de 6 mètres.
- A 6 h, l’Erika lance un SOS : le navire a un grave problème de structure. Il est à 37 km au sud de Penmarc’h. Des moyens de sauvetage aériens sont envoyés pour hélitreuiller les 26 hommes d’équipage.
- A 8 h, le bateau se casse en deux et libère 10 000 tonnes de mazout.
- A 16 h, le remorqueur Abeille Flandre accroche la partie arrière de l’Erika, pour l’écarter de la côte et éviter qu’elle n’aille se fracasser sur Belle-Île.
- La moitié avant de l’Erika, qui flottait à la dérive, coule par 120 m de fond, à 55 km au sud de Penmarc’h et 90 km à l’ouest de Belle-Île.
- A 16 h, la partie arrière, toujours en remorque, coule à 18 km au sud-est de l’avant. L’arrière continue de fuir légèrement.
Les analyses des morceaux de tôle de l'Erika ramassés au fond de la mer ont révélé que la diminution de l'épaisseur de ces tôles, rongées par la rouille, était de 30% et même de 50% par endroits.
Sources : d’après http://www.ouest-france.fr/dossiershtm/naufrage-erika/chronologie.htm, http://www.polmar.com/erika/index.htm et http://www.netmarine.net/g/bat/abeillef/erika.htm