St-Nazaire (AP) - Jeudi 14 décembre 2000
Un an après le naufrage de l'"Erika", le conseil économique et social des Pays de la Loire a présenté mercredi un premier bilan financier de la marée noire pour la Loire-Atlantique et la Vendée. Ce rapport évoque entre autres les conséquences des informations de presse sur l'image du littoral et dénonce une "contre-publicité importante".
Si la présence de polluants et la fermeture des sites ont perturbé directement le déroulement de la saison touristique, la quantité des articles de presse sur la marée noire comporte une part de responsabilité indéniable dans la désaffection des côtes par les estivants", note le rapport. Le secrétariat d'état au tourisme a même estimé "la contre-valeur publicitaire des principaux articles de presse à 200 millions de francs" pour l'ensemble des départements touchés, rapporte le conseil économique et social des Pays de la Loire.
Ce montant n'a pas été pris en compte dans l'estimation provisoire du coût de la marée noire qui s'élève entre 2 et 2,5 milliards de francs pour la Loire-Atlantique et la Vendée, auquel s'ajoute le milliard de francs dépensé par Total-Fina dans le pompage de l'épave, le nettoyage et le traitement.
L'État a engagé dans le cadre du plan POLMAR près de 630 millions de francs, la région des Pays de la Loire, plus de 32 millions de francs, la Loire-Atlantique, 31 millions de francs et la Vendée, 16,5 millions de francs. Les 41 communes du littoral des Pays de la Loire présentent une facture de 70 millions de francs.
Le préjudice subi par les professionnels et activités liées au tourisme est par ailleurs estimé à entre 850 millions de francs et 1,3 milliard pour les deux départements, celui des professionnels de la mer à près de 100 millions de francs.
L'enveloppe du Fipol (fonds d'indemnisation) s'élève elle à 1,2 milliard.
Source : article du 14 décembre 2000 publié sur le site Internet du journal Ouest-France.
http://www.ouest-france.fr/dossiershtm/naufrage-erika/