Effets indirects de la pollution maritime



Les plantes et animaux marins ne vivent pas isolés les uns des autres. Ils se développent dans un milieu tissé d’une grande variété d’interactions biologiques. Celles-ci vont des rapports prédateur/proie à des situations de dépendance, de symbiose, de parasitisme ou autres dans lesquelles un organisme, ou un groupe d’organismes, fournit un abri ou une autre nécessité à une ou plusieurs espèces de la communauté. Des membres de tous les groupes d’organismes, algues, bactéries, invertébrés, poissons, oiseaux, mammifères peuvent être touchés par un déversement d’hydrocarbures. Tout dommage causé par le pétrole à des individus d’un groupe conduit nécessairement à des altérations de la structure et du fonctionnement de la communauté biologique. On peut différencier quatre grands types d’effets indirects :
- la mort par inanition des organismes consommant des espèces polluées qui servaient à leur alimentation habituelle ;
- la perturbation de certaines interactions entre espèces, à la suite de l’élimination ou de l’affaiblissement d’espèces ;
- la prolifération massive d’organismes qui s’emparent de la nourriture habituellement consommée par les espèces présentes dans le milieu ;
- la modification de l’habitat à la suite des opérations de nettoyage, comme l’altération ou la disparition du substrat. Tous ces effets sont temporaires : après le déséquilibre provoqué par la pollution puis la prolifération d’organismes résistants, recolonisateurs, les équilibres antérieurs se rétablissent progressivement sauf si une nouvelle pollution se déclare. Mais ce retour à la normale peut exiger des années.
Source : http://www.marees-noires.com/fr/impact/impact-faune-flore/effects-indirects.php