Une succession de médicaments



En 1969, l’OMS décide de combattre le paludisme en préconisant l’usage de la chloroquine (ou Nivaquine) dans les pays où la maladie subsiste. Bon marché et rapide, la chloroquine est, au départ, efficace. Mais son usage sans contrôle a favorisé la propagation du paludisme et la résistance du parasite. La sulphadoxine-pyriméthamine (SP ou Fansidar) a été utilisée pour contrer ce problème. Elle sera efficace pendant cinq ans seulement avant qu’une résistance à la SP n’apparaisse. La chloroquine et la SP ont fait apparaître des résistances telles, qu’aujourd’hui leur action est devenue inefficace, ce qui n’empêche pas leur utilisation. Ces traitements, en effet, continuent d’être prescrits. Selon l’OMS, un traitement est efficace si le taux d’échec est inférieur à 5%. S’il dépasse 25%, il faut changer de protocole. Actuellement ce taux est atteint par la plupart des pays africains touchés par le paludisme en ce qui concerne la chloroquine. [...] Aujourd’hui, les experts considèrent les dérivés d’artémisinine comme le traitement le plus efficace contre le paludisme. En effet, des études réalisées dans des pays touchés par la maladie montrent qu’il est plus efficace pour l’élimination du parasite et la baisse de la fièvre. Source : dossier de presse Médecins Sans Frontières 2004.