Un problème crucial



Le paludisme touche très fortement les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. En Afrique, il y aurait 24 millions de femmes enceintes menacées par le paludisme chaque année, dont seulement 5 % bénéficieraient d’un suivi médical convenable. Et pourtant, dans les régions à paludisme stable, il est responsable chaque année de 10 000 décès maternels, de 8 à 14 % des cas de faible poids à la naissance et de 3 à 8 % des décès de nourrissons. Dans ces pays pauvres, une femme enceinte possède un système immunitaire affaibli, beaucoup plus sensible aux infections de toutes sortes, y compris les formes graves de paludisme. Dans son organisme infecté, le Plasmodium (le parasite responsable de la maladie) est à l’origine d’anémies sévères qui peuvent déclencher des accouchements prématurés et d’infections placentaires : le parasite se développe dans le placenta, ce qui génère des difficultés de développement du fœtus et une insuffisance pondérale. In fine, l’enfant à la naissance sera souvent prématuré, chétif et fragile, ce qui augmente les risques de maladies et de mortalité infantile.