40% de la population mondiale vit dans une zone à risque de paludisme... Entre 100 et 300 millions d’infections palustres par an... causant environ 2 millions de décès chaque année... le paludisme est la première maladie parasitaire humaine ! Ces quelques chiffres disent bien l’urgence de la création d’un vaccin antipaludique... Si aucun vaccin antipaludique n’existe encore, les traitements médicamenteux de cette maladie sont multiples. Cependant ils présentent de nombreux aspects problématiques : souvent leur efficacité diminue au fil des années pour cause de résistance acquise par les parasites, à tel point que la prescription de telle molécule médicamenteuse doit absolument tenir compte d’éventuelles chimiorésistances locales. Contrairement aux vaccins qui agissent de manière préventive, les médicaments ont une action fondamentalement curative pendant une crise de paludisme. Mais leur posologie est exigeante : un traitement efficace nécessite la prise d’un certain nombre de comprimés pendant plusieurs jours, ce qui, au cœur de la brousse africaine, n’est pas forcément facile (disponibilité des médicaments, éloignement des structures sanitaires, absence de surveillance du suivi du traitement, etc.). Et dans ce cas, la protection médicamenteuse ne durera que quelques heures voire quelques jours ; à l’inverse, les vaccins assurent une protection permanente pendant plusieurs années, pour peu que les rappels de vaccination aient été effectués (classiquement tous les 5 ans).