Les difficultés de mise au point d’un vaccin antipaludique



Depuis des dizaines d’années, les chercheurs promettent régulièrement l’avènement du premier vaccin contre le paludisme... sans jamais y parvenir ! C’est que les difficultés de mise au point sont nombreuses :
- Le génome du Plasmodium falciparum, le principal parasite du paludisme, a révélé une complexité plus grande que ce que l’on pensait, qui lui permet de présenter des centaines d’antigènes au système immunitaire humain ! Mais lequel choisir pour élaborer un vaccin ?
- De même, ce génome permet au parasite d’évoluer et de s’adapter en développant des résistances contre les molécules qu’on lui présente (anticorps, médicaments, etc.).- Un des obstacles majeurs de la mise au point d’un vaccin antipalustre est la variabilité des formes du parasite au cours de son cycle : d’un stade à un autre, le parasite change d’aspect (sporozoïte, mérozoïte, gamétocyte, oocyste) et donc d’antigènes de surface ! Un vaccin efficace pour tel stade ne l’est plus pour le stade parasitaire suivant. Lors du cycle parasitaire, le Plasmodium se cache dans des cellules de l’hôte qu’il a envahi (globules rouges, cellules hépatiques), créant ainsi un réservoir de parasites inaccessibles au système immunitaire !