Des chercheurs allemands viennent de tester sur des souris un candidat-vaccin d’un nouveau type : un vaccin OGM. En effet, sur le parasite responsable du paludisme chez les rongeurs, Plasmodium berghei, ils ont bloqué l’expression d’un groupe de gènes UIS3 qui lui permet de démarrer la phase hépatique de son cycle (lorsqu’il sort des globules rouges pour parasiter les cellules hépatiques). Ce Plasmodium génétiquement modifié a été ensuite injecté à des souris pour les vacciner, avant de leur inoculer le véritable parasite ; résultat positif puisque 100 % des souris ainsi vaccinées ont été protégées, le parasite, bloqué dans le foie, étant incapable de terminer son cycle en repassant dans le sang ! Mais à plus ou moins long terme, rien ne dit que ce Plasmodium manipulé, grâce à son génome complexe et performant, ne contournera pas l’absence des gènes UIS3 ou même les remplacera... Source : d’après JM. Bader, http://www.essentialdrugs.org, décembre 2004