Des solutions durables pour réduire la malnutrition



La dernière enquête nutritionnelle nationale au Niger révèle que la proportion d’enfants souffrant de malnutrition aiguë est de 11,2 % (contre 15,3 % en octobre 2005). Plus important : comparé à octobre 2005, la forme sévère de malnutrition aiguë a diminué de moitié. Mais cette moyenne cache des disparités : les taux élevés de malnutrition chez les jeunes enfants s’expliquent par le manque d’accès à la nourriture, par des pratiques alimentaires inadaptées et par le manque de services de santé de base. La situation est aggravée par le peu d’accès des femmes et des travailleurs sociaux à l’information, à l’éducation et au soutien dans un contexte de pauvreté massive et généralisée.
Après le traitement de l’urgence, il est nécessaire de mettre en place des solutions durables. Le gouvernement et des ONG s’unissent pour agir dans les domaines suivants : - Augmenter les soins pour traiter les enfants qui non pas accès aux quelque 900 centres nutritionnels déjà opérationnels, former le personnel, fournir les centres en aliments thérapeutiques et médicaments essentiels.
- Mettre en place des distributions gratuites de nourriture complémentaire pour les enfants de moins de 3 ans, les femmes enceintes et allaitantes.
- Intensifier les activités communautaires pour protéger les enfants de la menace de malnutrition (identifier les enfants malnutris et les adresser aux centres nutritionnels).
- Promouvoir des pratiques comme l’allaitement maternel, une alimentation complémentaire adaptée, un apport en vitamines et minéraux, soutenir le déparasitage et le contrôle du paludisme.
- Fournir éducation et aide aux femmes et aux travailleurs sociaux. L’amélioration de la situation ne viendra que d’un appui continu aux soins de santé, à l’information, à l’éducation (surtout pour les filles) et au développement rural.