La désertification au Niger



La désertification est un processus progressif de dégradation d'un sol et de sa végétation, ce qui fait que la région affectée présente peu à peu les caractéristiques d'aridité d'un vrai désert. On distingue la désertification due à des causes climatiques et celle due aux activités humaines. Elle peut affecter les régions arides, semi-arides, et même semi-humides du globe. Le Niger perd chaque année 100 000 hectares de surfaces boisées, il serait désertique sur une surface allant des trois-quarts aux deux tiers de son territoire. Comme les hommes ont besoin de terres pour cultiver, mais aussi de bois pour les constructions, l’artisanat et le feu domestique, ils coupent des arbres, ce qui provoque une baisse du couvert végétal, déjà réduit par le bétail qui le consomme et le piétine. D’autre part, les sols, les pâturages, les écosystèmes naturels sont surexploités, mal utilisés, mal irrigués : ils deviennent fragiles et s’appauvrissent progressivement, ce qui abaisse leurs rendements jusqu'à les rendre stériles. Ces terres vulnérables subissent alors l'érosion et se désertifient. Les populations, soumises à la pauvreté et à la famine, se voient contraintes d'abandonner leurs terres. Mais il y a aussi le changement climatique, responsable d’une variabilité de la fréquence des pluies et de très nombreuses périodes de sécheresse. Du coup, les plantes meurent et, dans l’est, les dunes de sable avancent. Au Niger, la désertification est responsable de l’exode rural et de la disparition de la faune sauvage (90 % en 30 ans).