La formation d’un essaim



Un essaim peut résulter du rassemblement :
- d’adultes ailés qui étaient auparavant solitaires.
- d’adultes issus de larves qui formaient auparavant une bande larvaire (en effet, les adultes issus de larves groupées ont tendance à rester groupés). Sous l’influence de vents convergents (situation courante en période cyclonique) ou quand la végétation commence à se dessécher, les criquets adultes solitaires peuvent se rassembler en grand nombre sur de petites surfaces : la densité (nombre d’individus par m²) peut alors être multipliée par 1000 en une seule nuit. Ce rassemblement brutal d'ailés solitaires, non habitués à la présence des autres, a des conséquences immédiates (choc psycho-physiologique de chaque individu sous les effets conjugués ou non de la vue, de l'odorat, du goût, du toucher, de l'audition) et transmises (les descendants de ces adultes seront pré adaptés à vivre en foule). Les premières formations d'ailés grégaires ont un aspect tourbillonnant : ce n’est qu’un peu plus tard que l’essaim prendra une direction de vol. Il arrive que l'essaim se fragmente et perde sa cohésion, soit parce que la grégarité est trop faible, soit parce que des conditions locales entraînent la dispersion des individus, soit parce que les effectifs deviennent trop réduits. Des épidémies, le climat (période très sèche au milieu de la saison des pluies), la pression des prédateurs, sont autant de causes susceptibles de réduire la taille des essaims, leur nombre et leur cohésion. Les essaims en vol ont des formes variables qui rappellent celles des nuages et des dimensions variables en fonction du nombre d’individus (de quelques centaines de millions à quelques dizaines de milliards d’insectes).
Un essaim de densité moyenne contient environ 50 millions d'ailés par kilomètre carré. Les ailés volent à haute altitude, de 1000 à 3000 mètres, aidés par des courants verticaux dont la vitesse ascendante est de l'ordre de 160 mètres par minute.