La lutte contre la désertification



Le Niger vient de lancer un plan national de lutte contre la désertification destiné à stopper l’avancée du désert et, au mieux, à gagner du terrain sur les grains de sable qui avanceraient de six kilomètres par an.
Objectif : optimiser le rendement des terres appauvries par la surexploitation ou la déforestation pour accroître la production alimentaire et permettre ainsi d’assurer les besoins en nourriture du pays.
Les résultats encourageants de l’expérience pilote à Bougoum, dans la communauté urbaine de Niamey, laissent augurer d’un avenir verdoyant. Plusieurs méthodes ont été utilisées :
- Des banquettes, pierres sèches entourées de fil de fer galvanisé, ralentissent la vitesse de passage de l’eau sur les sols et empêche le sable d’être charrié dans le Fleuve Niger.
- Le zai, une méthode traditionnelle améliorée qui permet aux populations de fertiliser des terres complètement dénudées et d’augmenter la productivité : les paysans font des petits trous dans la terre de 20 cm de diamètres environ et de 15 à 20 cm de profondeur où ils mettent du fumier.
- la technique du seuil d’épandage qui consiste à orienter l’eau qui dans tombe des sillons vers les terres, et non vers le fleuve, pour faciliter l’irrigation
Grâce à ce plan de revalorisation des sols, quelque 3 000 hectares auraient été remis en culture en 2002. Les résultats ayant été encourageants, les autorités ont décidé d’étendre le concept à l’échelle nationale. Pour accomplir cette tâche, des milliers de personnes devraient être embauchées pour mettre en place les dispositifs luttant contre l’érosion des sols. Le gouvernement a également décidé d’exploiter un nouveau gisement de charbon minéral situé dans le Sud du pays : ce charbon pourra servir à fabriquer des briquettes de charbon à usage domestique, en remplacement du bois de chauffe. De plus, il pourra servir à produire plus d’énergie électrique.