Accès à l’eau potable : des répercussions sur la santé, l’éducation et l’économie locale



Chaque année dans le monde, l’eau tue plus d’un million et demi d’enfants. Soit 4 200 par jour ! Ces enfants sont victimes le plus souvent de diarrhées. La plupart sont issus des pays en développement, comme le Niger, où plus d’un enfant sur quatre décède avant l’âge de cinq ans.
A quelques centaines de kilomètres d’Attantané, le village de Guidan Gazobi, lui, a déjà entamé sa révolution. Le tournant fut l’installation d’un puits en 1992. Avec des conséquences qui vont bien au-delà de la simple installation de points d’eau à proximité des habitations… Sur la santé des enfants d’abord avec les maladies diarrhéiques qui ont pratiquement disparu, mais aussi sur celle des femmes : la mortalité maternelle a considérablement diminué.
Au delà de l’aspect sanitaire, l’arrivée de l’eau a libéré du temps dans la vie des femmes. Du temps pour s’occuper des tâches domestiques, pour veiller sur les enfants, pour aller aux champs, récolter et piler le mil, pour préparer les repas et enfin, pour se consacrer à l’éducation. Quant aux jeunes filles elles vont désormais à l’école. Une école elle aussi alimentée en eau potable, où des cours d’hygiène sont donnés.
On y apprend à se laver les mains avec de l’eau et du savon, après chaque passage aux toilettes ; un geste qui doit également être répété plusieurs fois au cours de la préparation des repas, à chaque fois qu’on passe d’un aliment à un autre.
Comme le résume Arsène Azandossessi, responsable du Bureau UNICEF de Maradi, « l’arrivée de l’eau dans un village marque vraiment le début de son développement. La santé et l’éducation s’améliorent. Le village se stabilise ». Et comme l’eau est payante, son économie s’en trouve aussi bouleversée. Tout un processus est alors enclenché avec la création de métiers de fontainiers, de maçons. Mais aussi des associations d’usagers d’eau… Chacun paie en fonction de ses moyens. « C’est très important » insiste Arsène Azandossessi. « Car si on ne paie pas l’eau on ne peut pas réparer les pannes. La vente de l’eau permet d’inscrire le forage dans la durée ».
D’ici 2015, l’objectif fixé par l’ONU est de réduire de moitié le nombre de personnes qui dans le monde, n’ont pas accès à l’eau potable. Sous l’impulsion de l’aide internationale, des programmes similaires sont en place dans bien d’autres pays que le Niger : au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Rwanda ou en Ethiopie. Source : UNICEF