Graisse et sucre : une passion ancienne



Notre goût pour le sucre est ancien et puissant : mettez un peu d’eau sucrée sur les lèvres d’un nourrisson, il sourit immédiatement, preuve que l’attirance vers le sucre est innée. Certains anthropologues font même de notre goût immodéré pour le sucre l’un des facteurs qui ont pu favoriser, à l’origine, le développement considérable de notre cerveau au cours de l’évolution. Le cerveau ne peut en effet fonctionner qu’en brûlant du glucose, le sucre le plus simple qui soit. Mais ce qui fut une attirance utile à une lointaine époque, où le sucre pur était rare, se révèle problématique en période d’abondance. Idem pour les graisses vers lesquelles nous sommes, comme les autres animaux, irrésistiblement attirés. Leur présence dans un aliment procure un plaisir gustatif très fort.
Source : d’après « Tous obèses ? », Quai des sciences, Dunod, mars 2006.