Les inégalités biologiques hommes-femmes face au VIH



Les hommes et les femmes ont une anatomie différente, ce qui fait que leur corps répond souvent de manière différente aux mêmes maladies ou infections. Par exemple, pendant des relations sexuelles vaginales, toute chose étant égale par ailleurs, une femme peut avoir un degré de risque plus élevé de contracter le VIH. Le taux de transmission du VIH des hommes aux femmes est de 2 à 4 fois plus grand que le taux de transmission des femmes aux hommes parce que :
- La mince membrane du vagin et du col de l’utérus, appelée muqueuse, offre une plus grande surface pour l’entrée du VIH. Chez les hommes, la surface équivalente (l’entrée de l’urètre ou la délicate peau sous le prépuce) est plus petite.
- Le sperme contient une plus grande concentration du VIH que les sécrétions vaginales.
- Le sperme reste dans le vagin de sorte que, contrairement aux hommes, les femmes ne peuvent éliminer les liquides organiques après la relation sexuelle.
- Les jeunes femmes ont moins de sécrétions vaginales que les femmes mûres. Cela rend la relation sexuelle vaginale « plus sèche » et provoque plus facilement une déchirure de la délicate membrane. Le VIH peut facilement entrer dans le corps par le biais de ces petites lésions.
- Des changements corporels qui viennent avec l’âge (en particulier chez les femmes après la ménopause), comme une diminution de la lubrification vaginale et l’amincissement de la paroi interne du vagin, augmentent le risque de contracter le VIH puisque la relation sexuelle se produit dans un vagin plus sec, où la muqueuse est plus susceptible de se déchirer ou fissurer. Le VIH peut alors entrer facilement dans le corps de la femme par ces fissures. Sources : D’après VIH les femmes et les jeunes