Une nouvelle méthode de dépistage du VIH permet un diagnostic précoce chez les nourrissons en Afrique du Sud



MSELENI, Afrique du Sud, 9 août 2006 - Une nouvelle méthode de dépistage du SIDA en pédiatrie est en train de sauver des vies de bébés et elle a conduit à une très forte augmentation du nombre de nourrissons bénéficiant d'un traitement antirétroviral (ARV), ici dans le nord du KwaZulu Natal, en Afrique du Sud. Il s’agit d’une méthode de réaction en chaîne par polymérase.
Jusqu'à présent, le diagnostic du VIH chez les enfants âgés de moins de 18 mois s'apparentait à une devinette. Mais depuis la fin de l'année dernière, une méthode de prélèvement d'échantillons de sang à l'état desséché, a permis à 500 nourrissons, se trouvant dans des zones rurales éloignées, de subir des tests de dépistage et d'être traités - alors qu'il n'y avait que 100 nourrissons traités aux ARV il y a un an.
Avec cette méthode, on prélève sur un bébé quelques gouttes de sang et on en imprègne un buvard ; il n'est pas nécessaire d'avoir de la glace ni des équipements assurant une chaîne du froid. Les échantillons de sang servant au dépistage peuvent être acheminés sur un laboratoire, situé à des kilomètres de là, où le buvard pourra être dissout et le sang testé. Théoriquement, les résultats peuvent être disponibles en l'espace de seulement 16 heures. Les avantages d'un traitement précoce « L'échantillon de sang convient très bien car il est facilement transportable », a précisé le Dr Victor Fredlund de l'Hôpital Mseleni. « Il ne requiert aucun moyen de transport ni aucun délai particulier. On n'a pas d'urgence à respecter et il doit simplement être collecté correctement. Le prélèvement d'échantillons de sang à l'état desséché est à l'évidence beaucoup plus facile à pratiquer que ceux devant être centrifugés au milieu de la nuit puis placés dans de la glace. »
« Dans un premier temps, nous n'arrivions pas à mettre sous traitement des enfants de moins d'un an et demi parce qu'il était nécessaire d'attendre 15 à 18 mois après l'accouchement avant de pouvoir seulement commencer », a rappelé le Dr Fredlund. « À présent nous pouvons effectuer le dépistage lorsque le bébé a entre trois et quatre mois ».
Un traitement aussi précoce que possible permet aux enfants séropositifs ou malades du SIDA de se développer au lieu de simplement survivre. C'est toute la différence. (…) Source : Un article de Sarah Crowe, UNICEF, http://www.unicef.org/french/infobycountry/southafrica_35266.html