Insécurité alimentaire et sida en Afrique de l’Est : un cercle vicieux



Dans les ménages touchés par le VIH/sida, les problèmes commencent très vite, dès que le premier adulte tombe malade. Le budget familial est fortement entamé pour payer les frais médicaux et, le moment venu, les frais d'obsèques. L'argent fera bientôt défaut pour acheter des semences contraignant à vendre bétail et autres biens.
Dans une communauté agricole de subsistance, la main-d'oeuvre est cruciale. En Afrique de l'Est, les pénuries de main-d'oeuvre causées par le virus ont engendré une série de transformations, notamment une réduction des superficies cultivées, une baisse des rendements. Les enfants - les filles en particulier - sont fréquemment retirés de l'école pour aider la famille, une tendance qui ne présage rien de bon pour l'avenir.
Le sida a également des incidences sur la nutrition. L'apparition et la progression de la maladie sont retardées chez les sujets porteurs bien nourris. Mais l'accès à une nourriture suffisante est menacé pour tous les membres de la famille dans les ménages affectés.
La pauvreté accroît la vulnérabilité au virus. Elle rend également l'éducation au sida difficile en raison des faibles niveaux d'alphabétisation des populations pauvres et de l'accès limité aux médias et aux services de santé et d'instruction, en particulier dans les zones rurales.
La pauvreté accroît également la main-d'oeuvre migrante, la désagrégation des familles, les sans-abris : autant de facteurs qui augmentent les probabilités d'avoir de multiples partenaires sexuels. Les femmes pauvres sont particulièrement vulnérables. Elles sont généralement mal informées sur les questions de santé et n'ont guère voix au chapitre en matière de relations sexuelles, ce qui signifie qu'elles sont fortement exposées si leurs époux sont contaminés. Source : d’après FAO