Tout au long de l’année, fruits, feuilles et fleurs abondent dans la forêt amazonienne, au grand plaisir des animaux phytophages.
La structure de la canopée dans les forêts humides permet la diversification des endroits pour que s’y développent les végétaux et y vivent les animaux.
Cependant, la majorité de la nourriture est concentrée dans la cime feuillue des arbres : la canopée, où se trouve environ 78 % du feuillage des grands arbres. Elle offre une diversité incroyable de sources alimentaires, des abris, des refuges, des places cachées et permet également l’existence d’un monde basé sur l’interaction entre diverses espèces. De ce fait, la canopée abrite une grande quantité d'insectes, d'amphibiens, de mammifères et surtout d’oiseaux. Certains animaux ne descendent même jamais au sol qui ne reçoit qu'environ 1 % de la lumière solaire, et une partie seulement de l'eau de pluie (25 %).
Pour atteindre la nourriture dans la canopée, les animaux doivent pouvoir s’y déplacer aisément. De ce fait, la majorité des espèces de la canopée grimpent, sautent, ou volent d'arbre en arbre et sont équipées des mécanismes appropriés qui leur permettent de le faire avec succès. Les animaux sont souvent petits et agiles et beaucoup possèdent un « équipement spécial » leur permettant d’évoluer aisément : doigts opposables à la main et au pied pour bien s’accrocher, ventouses sous les doigts, queue préhensile utilisée comme une corde, puissantes griffes pour s’agripper. Certains pratiquent même le vol plané pour passer d’un arbre à un autre.
Pour prélever leur nourriture, les animaux doivent également être adaptés. Le toucan, par exemple, est un oiseau lourd : les petites branches porteuses de fruits ne supporteraient pas son poids. Qu’importe : son bec coloré, long, fort et très puissant pénètre dans le feuillage touffu afin de cueillir les fruits. Quand au colibri, seul oiseau qui se nourrit du nectar des fleurs, il est capable de voler sur place en battant des ailes jusqu’à 80 fois à la seconde. Son bec très fin lui permet de butiner jusqu’au fond des fleurs.
Source : d’après http://fr.mongabay.com/rainforests/0401.htm