Les semis sous couvert végétal ou semis directs



Les semis sous couverts végétal (SCV), ou semis directs, ne couvrent que 5 % des surfaces agricoles mondiales mais c'est la forme d'agriculture qui se développe le plus rapidement à l'heure actuelle sous tous les climats, avec tous types de plantes et sur tous types de sols. Cette pratique agricole fait partie de « l’agriculture de conservation » qui se définit ainsi : non travail du sol, couverture végétale permanente et rotation des cultures.
Le semis direct est la forme la plus prononcée de la simplification du travail du sol, avec en particulier une absence de labour : la semence est placée directement dans le sol qui n'est pas travaillé.
Dans les SCV, le sol n’est jamais travaillé et une couverture végétale permanente morte (pailles, herbes et résidus de cultures) ou vivante (cultures intercalaires) est maintenue.
La rotation des cultures en l'absence de travail du sol, prend beaucoup d’importance pour interrompre le cycle de vie des Insectes ravageurs, des maladies (virus, champignons…) et celui des mauvaises herbes. Cette pratique permet de diminuer l’utilisation de pesticides.
Les SCV présentent de nombreux avantages pour l’environnement. Ils augmentent fortement la biodiversité du sol cultivé, protégé en permanence de l’érosion par la couverture végétale et moins agressé par les pesticides. La pratique des SCV améliore donc la fertilité des sols de façon importante ce qui diminue les besoins d’extension des terres cultivées au détriment des écosystèmes naturels.
Les effets positifs des SCV sont encore plus marqués dans les régions sèches où la protection des sols permet de sédentariser les paysans donc de ralentir la déforestation contribuant ainsi à la protection de la biodiversité. En Afrique Australe par exemple, compte tenu de la pression démographique sur les terres arables, la fixation des terroirs agricoles est indispensable pour préserver la faune. C’est le cas des aires d’intérêt biologique qui hébergent encore un quart de la grande faune emblématique de l’Afrique (éléphants, rhinocéros, girafes…). Les SCV contribuent ainsi, là ou elles sont pratiquées, à la résolution des conflits entre conservation de la biodiversité et production agricole.
Sources :
Le Journal de Saône et Loire
www.agropolis.fr
http://ec.europa.eu/agriculture/
www.agriculture-de-conservation.com/
www.cirad.fr/