L’agroforesterie



L'agroforesterie a commencé en même temps que l’agriculture, car depuis toujours les humains ont conservé les arbres de valeur dans leurs champs. Lors de la révolution verte (1940 à 1970), avec le développement de la monocultures, l'arbre est devenu l'ennemi à abattre, ce qui a abouti aux grandes exploitations agricoles majoritaires à la surface de la planète. Actuellement, les pays en voie de développement sont parmi les derniers bastions de l'agroforesterie, même si les pays développés redécouvrent peu à peu cette pratique.
Dans l’agroforesterie, on distingue l’agrosylviculture qui correspond à des parcelles cultivées intercalées entre des rangées d’arbres et le sylvopastoralisme qui correspond à des parcelles boisées, avec de l’herbe, associées à un pâturage.
Les bénéfices de l'agroforesterie sont nombreux. L'arbre au milieu des cultures crée un microclimat favorable aux cultures en diminuant la vitesse du vent et en augmentant l'humidité relative. Il augmente aussi la fertilité des sols en augmentant la quantité de matière organique présente (feuilles et racines mortes), et en stimulant le développement de la microfaune et de la microflore des sols. Les arbres permettent également de lutter contre l’érosion des sols en contrôlant l’écoulement de l’eau de pluie.
De plus, l’association de cultures spécifiques avec des arbres choisis peut stimuler le développement de populations de prédateurs des parasites des cultures (oiseaux insectivores, chauves-souris, les syrphes dont les larves sont de grandes dévoreuses de pucerons). Cette voie de lutte intégrée est prometteuse car elle limite l’utilisation de pesticides donc leurs effets nocifs sur l’environnement.
Les cultures agroforestières contribuent à préserver la biodiversité notamment par les arbres et les herbacées qui poussent à leurs pieds, offrant une grande variété d’habitats et de la nourriture pour de nombreuses espèces animales (Insectes, petit gibier, etc.). L’agroforesterie s’impose donc comme une pratique agricole raisonnée, respectueuse de l’environnement donc de sa biodiversité.
Sources :
Le Journal de Saône et Loire
www.montpellier.inra.fr/
www.cepaf.ca