La transgénèse



Par la transgénèse, qui consiste à transférer un gène étranger dans les cellules d’un organisme, on peut produire des plantes génétiquement modifiées. Selon le gène introduit la plante devient tolérante aux herbicides ou résistantes à certains insectes ou à certaines maladies. Les effets bénéfiques potentiels semblent nombreux : moins de pesticides, moins de labour. L’utilisation des pesticides à grande échelle, après la seconde guerre mondiale, a permis d’augmenter fortement la productivité des cultures mais on connaît aujourd’hui les effets néfastes de cette pratique.
Les préoccupations semblent être surtout économiques : coût moindre en pesticides avec une plus grande productivité. En effet, les 4 espèces génétiquement modifiées (GM) les plus cultivées dans le monde ne concernent que des grandes monocultures (soja, maïs, coton, colza) et seuls 2 caractères sont modifiés : la tolérance aux herbicides, et/ou la résistance aux insectes. Il semble malgré tout que l’utilisation des OGM a déjà des effets positifs sur l’environnement que l’on ne peut négliger :
- une utilisation moindre d’herbicides : les cultures tolérantes à un herbicide ne nécessitent souvent qu’à un seul traitement, alors que les cultures non (GM) exigent des traitements multiples ; - une utilisation moindre d’insecticides : les cultures (GM) résistantes à un Insecte favorisent une plus grande biodiversité, par exemple les Papillons et les Abeilles y sont plus nombreux. Dans l’avenir la transgénèse pourrait contribuer à améliorer la production agricole en étant plus respectueuse de l’environnement (moins de pesticides, moins de labour…) donc protéger la biodiversité.
Pour cela, il est fondamental de conserver les ressources génétiques globales pour que le génie génétique dispose de gènes capables d’améliorer les espèces cultivées. Le principe de précaution
Il semble aussi que certains OGM peuvent avoir un impact tant négatif que positif sur l’environnement : par exemple la possibilité du transfert du gène de la plante (GM) à une espèce sauvage proche (cas du colza).
Restent de nombreuses incertitudes quant à l’impact des OGM, notamment sur la santé humaine.
Il convient donc de rester prudent et d’évaluer les risques pour chaque OGM spécifique avant d’autoriser sa culture à grande échelle.
Ainsi, le principe de précaution - dont le Conseil d'Etat donne en 1998 cette définition : « Ce nouveau concept se définit par l'obligation pesant sur le décideur public ou privé de s'astreindre à une action ou de s'y refuser en fonction du risque possible. Dans ce sens, il ne lui suffit pas de conformer sa conduite à la prise en compte des risques connus. Il doit, en outre, apporter la preuve, compte tenu de l'état actuel de la science, de l'absence de risque » - a donc prévalu dans la décision du gouvernement français, lors du Grenelle de l’environnement (octobre 2007) de suspendre les cultures commerciales d’OGM. "Cela en attendant les conclusions d’une expertise à conduire par une instance qui sera créée avant la fin de l’année" a annoncé le président Nicolas Sarkozy. Une loi réglementant les OGM devrait être votée avant mars 2008.
Sources :
www.ogm.gouv.fr/
www.ogm.gouv.qc.ca
www.inra.fr/