Les pesticides éliminent les organismes contre lesquels ils sont utilisés : des herbicides pour les végétaux, des fongicides pour les champignons, des insecticides pour les insectes, etc. Mais la plupart de ces produits vont également toucher d’autres organismes que ceux visés au départ, de manière directe ou indirecte.
Plusieurs phénomènes peuvent accroître l'impact des pesticides sur la faune et la flore sauvages :
une proportion non négligeable des pesticides est disséminée au-delà des zones traitées, surtout quant le traitement se fait par épandage aérien ;
la non sélectivité des pesticides qui touche en générale d’autres espèces que celles ciblées ;
la capacité d’accumulation des pesticides dans les plantes, les graisses animales, donc sa concentration le long des chaînes alimentaires.
Les effets directs des pesticides :
Ils ont des effets importants sur les insectes butineurs comme les abeilles et papillons, par contamination du nectar, du pollen et de l'eau ce qui provoque leur mort subite ou prématurée ;
Ils s'accumulent le long des chaînes alimentaires ce qui a des incidences sur la reproduction des espèces. Par exemple, le DDT (interdit en France depuis 1973) fragilise les coquilles des oeufs de certains oiseaux (rapaces, pélicans…) ce qui affecte la survie de ces espèces ;
Ils provoquent la disparition de nombreuses plantes sauvages qui vivent à proximité des exploitations agricoles.
Les effets indirects des pesticides :
Ils réduisent les disponibilités alimentaires. Par exemple, la disparition des d’hirondelles en France s'explique, en partie, par le manque de nourriture suite à l’usage massif des insecticides ;
Ils contaminent les chaînes alimentaires. Une consommation répétée de proies intoxiquées conduit à la concentration de pesticides non biodégradables dans l'organisme des prédateurs.
Pour conclure, ce sont surtout les mammifères et les oiseaux qui mettent en avant les problèmes posés par les pesticides. Mais les insectes butineurs (les abeilles, les papillons), les reptiles, les amphibiens sont les plus touchés. En fait, toutes les espèces vivantes, dont l’homme évidemment, sont des victimes actuelles ou à venir des pesticides déversées sur la planète.
Sources :
www.fne.asso.fr/
www.bretagne-environnement.org
www.on.ec.gc.ca