Biodiversité du sol



Un écosystème diversifié
Le sol est un écosystème diversifié qui abrite des micro-organismes invisibles (Bactéries et Champignons), une microfaune (protozoaires, nématodes, collemboles, acariens…) une macrofaune (vers de terre, fourmis…) et les parties souterraines des végétaux. Les Bactéries interviennent dans les premières étapes de la formation d'un sol et jouent un rôle essentiel dans la minéralisation de la matière organique donc son recyclage. Les vers de terre (ou lombrics) ont une importance capitale, car ils ingèrent et malaxent la litière végétale en décomposition à la surface du sol et la rejettent sous forme de boulettes fécales en profondeur dans leurs galeries. Ils brassent ainsi la matière organique et la matière minérale du sol et participe à la formation de l’humus (complexe organo-minéral) qui est déterminant pour la stabilité et la fertilité du sol. Les Lombrics participent aussi à l’aération du sol grâce au réseau de galeries qu’ils creusent favorisant l’infiltration de l’eau et l’enracinement des végétaux. Toutes ces activités biologiques ne sont pas seulement essentielles au fonctionnement des écosystèmes naturels ; elles constituent également une ressource importante pour la gestion durable des agroécosystèmes.
Une biodiversité intéressante mais menacée
Plusieurs espèces qui vivent dans le sol sont utiles pour la santé humaine : des bactéries (Bacillus subtilis) et des champignons (Penicillium, Streptomyces) produisent des antibiotiques. Le sol est donc un fabuleux réservoir de biodiversité dont l'inventaire ne fait que commencer mais dont l’avenir est gravement menacé. En effet, les pratiques agricoles permettent de mettre en valeur des terres jusque-là non cultivées et les parcelles sont agrandies pour permettre de rentabiliser des engins de plus en plus puissants et lourds. Avec l’accroissement de la profondeur des labours, la répétition des interventions mécaniques sur le sol et l'emploi d'outils rotatifs, les plus gros individus qui vivent dans le sol sont éliminés. Ceci est surtout préjudiciable aux vers de terre : dans un champ soumis de longue date à une pratique agricole intensive, on recense un à trois vers de terre au mètre carré contre 150 à 300 dans les mêmes terres non cultivées. Or les vers de terre par leurs activités sont essentiels pour conserver les propriétés d’un sol donc sa biodiversité et nombreux sont les agronomes qui commencent à s’inquiéter de leur disparition.
Sources :
www.agriculture-de-conservation.com
www.bretagne-environnement.org
www.fao.org/
http://gissol.orleans.inra.fr/