Bocage en Bourgogne



Le bocage s’est développé au XIXe siècle en Bourgogne. Il remonte à la fin du Moyen Age, au fur et à mesure que des régions ont commencé à obtenir leur autonomie, on a vu certaines parcelles « se délimiter ». Ce sont des étendues, soit cultivées soit en herbe, entourées d'un assemblage d'arbres ou d’arbustes pour consolider la haie qui est l'autre élément prépondérant du bocage.
Les bocages jouent un rôle fondamental pour la faune, lui offrant à la fois un corridor de circulation, un abri pour la reproduction et un réservoir de nourriture. Les bocages sont en effet à l'interface des champs et de la forêt, des axes de communication et de la forêt, ou des milieux urbanisés et de la forêt. Leurs caractéristiques hybrides entre milieu ouvert et milieu forestier leur confèrent une forte biodiversité. Ceci est dû à la diversité d’éléments fixes du paysage qui leur sont associés et qui offrent une diversité d’habitats : prairies permanentes, arbres creux, haies hautes, talus, des mares, des murets en pierre sèche, etc.
Les haies jouent un rôle important : elles abritent de nombreuses espèces, animales et végétales, car elles offrent un habitat et des réserves de nourriture pour la faune, notamment le petit gibier dont la gestion est aujourd’hui problématique.
Les prairies permanentes, qui sont des surfaces en herbe tout au long de l’année, sont associées en Bourgogne à l’élevage bovin extensif et ne nécessitent pas de pesticides. Elles contribuent au maintien de la biodiversité en constituant l’habitat indispensable de certaines espèces animales ou végétales. Les prairies permanentes situées en zone humide constituent par exemple les territoires de reproduction de certaines espèces de poissons et de batraciens.  Les abreuvoirs pour le bétail sont aussi essentiels pour la sauvegarde de nombreux batraciens.
Malgré ces avantages, les bocages ne sont pas toujours respectés. Le maintien de leur qualité écologique dépend en effet des modalités de leur entretien, notamment les méthodes brutales de broyage des haies qui nuisent à la faune. De plus le bocage régresse dans les zones où les cultures céréalières s’étendent, comme dans l’Auxois. Près de 110 000 hectares de prairies permanentes ont disparu en Bourgogne depuis 1980.
Sources :
Le Journal de Saône et Loire
www.bourgogne.ecologie.gouv.fr
www.oncfs.gouv.fr/
www.oreb.org/