Lyon et ses banlieues :
des disparités économiques et sociales



L’agglomération lyonnaise est confrontée aux déséquilibres urbains et à la crise des banlieues. Les populations les plus modestes rencontrent des problèmes d’emplois, de réussite scolaire, de formation, d’intégration des communautés immigrées et de l’insécurité.

Entre banlieues exclues et banlieues intégrées


On distingue aujourd’hui deux sortes de banlieues dans l’agglomération lyonnaise : les banlieues « exclues » et les banlieues « intégrées ». Certaines banlieues dites « exclues » résultent de la simple création de logements d'urgence pour des gens que la ville a « rejeté ». Les interventions dans les quartiers défavorisés ont pris une importance nouvelle. Depuis 1990, vingt-trois sites ou quartiers sont qualifiés de sensibles et cumulent les handicaps sociaux et urbains et environnementaux. Leurs situations géographiques conduisent, par exemple, à des nuisances acoustiques qui, en moyenne, sont supérieures au seuil défini comme acceptable. Au total, on compte 45 000 logements HLM, environ 500 logements en copropriété et plusieurs milliers d'anciens logements. En revanche, les banlieues « intégrées » sont des banlieues assez indépendantes qui regroupent une certaine catégorie sociale (classes moyennes et aisées). On peut noter la présence de réseaux de sociabilité, d'une population jeune et d'un accès favorisé par les infrastructures importantes. Ces quartiers sont aussi des lieux de développement social, économique, culturel, porteurs d'une richesse et d'un potentiel d'initiatives qui leur permettre de contribuer au développement de leur cité. Face à ces déséquilibres, un programme de requalification urbaine est engagé depuis 2000. Les actions en cours concernent aussi bien l'habitat, que les espaces publics, le développement économique et les commerces, l'accompagnement social, les transports en commun ou la voirie. Mais il reste encore du travail pour réduire de façon significative les écarts de pauvreté, de développement et de qualité de vie entre tous ses habitants, y compris dans Lyon intra-muros, où l’on note également de nombreuses disparités entre quartiers. Source : d’après le Grand Lyon et un article de l’Humanité daté du 5 avril 1995.