Le Grand Lyon va mettre en place un Agenda 21: un véritable « fil vert » pour le XXIe siècle, qui orientera ses choix économiques, énergétiques, sociaux et environnementaux, qui sera décliné en actions concrètes menées en partenariat avec les communes.
Le Grand Lyon s'engage à mesurer chaque année, et pour chaque secteur de la vie de l'agglomération, les progrès qui ont été faits et les efforts encore nécessaires.
Habitants, élus, entreprises, associations : chacun à son niveau, tous les acteurs de la communauté urbaine devront intégrer cette nouvelle dimension.
Le développement économique et le bien-être des habitants doivent aller de pair. Le Grand Lyon s'est donc engagé dans une démarche de développement durable, consistant à organiser nos besoins actuels sans compromettre les besoins de nos enfants et de nos petits-enfants.Il continuera plus que jamais à créer des emplois et de la richesse - mais avec une plus grande solidarité, et en respectant l'environnement.
Les espaces naturels et agricoles représentent 44% de la surface du Grand Lyon. L'agglomération compte près de 62 000 arbres d'alignement, de 200 espèces différentes - soit l'équivalent d'une forêt de 600 hectares. Les « poumons » de l'agglomération (le parc de Miribel Jonage, les Monts d'Or, la vallée de la Saône) seront préservés. L'urbanisme fera en sorte d'intégrer encore plus largement la nature à la ville.
La nouvelle loi sur l'intercommunalité fait du Grand Lyon un partenaire de la politique de sécurité à l'échelle de l'agglomération.
Le Grand Lyon pourrait coordonner les actions de prévention de la délinquance, qu'il s'agisse d'urbanisme, de politique de la ville, d'insertion par l'économie ou de réhabilitation de l'habitat. Il proposera de nouveaux emplacements pour la construction des prisons qui doivent remplacer Saint-Paul et Saint- Joseph, trop vétustes. Il accueillera des centres d'éducation renforcée pour les jeunes délinquants. La tranquillité, c'est l'affaire de tous:elle repose sur la formation et l'éducation des plus jeunes - mais aussi sur la modification de nos propres comportements, notamment au volant. Elle implique une démarche citoyenne de co-responsabilité, dans laquelle chacun reconnaît l'autre, ses valeurs et sa culture.
Le développement de l'agglomération doit concerner chacun de ses habitants, qu'il vive en centre-ville ou en périphérie, dans un quartier favorisé ou dans un secteur en difficulté. Qu'il s'agisse du logement, des transports, de l'économie : toutes les facettes de la politique communautaire témoigneront de ce souci d'intégration sociale. Le Grand Lyon a signé avec l'État un contrat de ville, qui lui permettra de construire de nouveaux équipements, d'améliorer la vie quotidienne dans
63 quartiers de l'agglomération.
Le déséquilibre entre le centre et les banlieues du Grand Lyon, qui tient pour beaucoup à l'urbanisme des années 60-70, fragilise l'ensemble de l'agglomération. Pour réduire ces disparités locales, le Grand Lyon soutiendra l'économie et reverra l'urbanisme des territoires en difficulté (aménagement du plateau de Caluire-Rillieux et de Sermenaz, valorisation du parc de Miribel-Jonage et des zones de développement de Champ du Pont et du Puisoz). Il s'appuiera sur les nouvelles dynamiques économiques, en particulier dans l'Est de l'agglomération (Porte des Alpes, Parc d'activités de Bron). Il développera les services publics dans les quartiers sensibles, qu'il désenclavera en les reliant mieux au centre de l'agglomération.
Pour revitaliser localement le tissu économique, il favorisera la création d'entreprises et l'implantation de commerces de proximité.
Lyon est un grand carrefour européen. Cette situation stratégique favorise son développement.Mais elle est aussi un facteur d'asphyxie - des dizaines de milliers de véhicules traversant chaque jour l'agglomération sans s'y arrêter.
Pour éloigner cette circulation du coeur de la ville, le Contournement de l'Ouest Lyonnais et le Tronçon Ouest du Périphérique devront impérativement être créés.
Un meilleur équilibre sera recherché entre déplacements automobiles et déplacements « doux » (marche à pied, vélo, roller). Un « plan vélo » permettra une densification du réseau des pistes cyclables, et la mise à disposition de vélos.
De nouveaux parkings en sous-sol (Fosse aux Ours, Gros Caillou, Tony Garnier, Lazare Goujon) réduiront sensiblement l'espace occupé par le stationnement de surface.
Un « plan espaces verts » permettra de reconquérir les berges du Rhône, pour aménager au cSur de la ville une véritable coulée verte dédiée à la promenade et à la détente.
Les habitants du Grand Lyon seront incités à utiliser de préférence les transports en commun. Dans la ville, la priorité sera donnée aux bus, aux trolleybus et au tramway, en créant des couloirs spécifiques et en aménageant des priorités aux feux.
La gestion de l'eau doit être globale, de la production d'eau potable au traitement des eaux usées.
La lutte contre la pollution est une des nouvelles compétences du Grand Lyon.
Des actions seront menées avec les entreprises concernées pour réduire les nuisances. Les nuisances sonores seront désormais prises en compte dans les projets d'aménagement (enrobés spéciaux, gestion des chantiers, etc.).
Le Grand Lyon renforcera les actions menées avec les industriels au sein du SPIRAL, pour prévenir les risques dans les zones sensibles comme la vallée de la chimie. Il veillera à la limitation du transport des matières dangereuses, et à la réduction de leur stockage (notamment au port Édouard Herriot).
Le « plan départemental d'élimination des déchets ménagers » intègre le traitement des déchets dans une perspective de développement durable et de protection de l'environnement. La collecte sélective sera optimisée, et la collecte du verre (inférieure aujourd'hui à 30%) renforcée. De nouvelles déchetteries seront mises à la disposition de la population. Source : Grand Lyon, projet 2001-2007