Le transport collectif à Curitiba



Des tramways ont circulé à Curitiba jusqu'en 1952. A partir de cette date, le service de transports publics s'est fortement dégradé au profit de la voiture individuelle.
En 1974, la municipalité prend la première initiative pour relever le transport en commun (...). En 1991, à l'heure où toutes les villes de plus d'un million d'habitants choisirent un métro très coûteux (...), Curitiba opta pour un système de bus 40 fois moins cher au kilomètre que la solution métro, mais où tous les avantages du métro sont repris :
- Sites propres sur les artères principales,
- Temps d'attente limité à deux minutes,
- Bus extra-longs bi-articulés (270 passagers) pilotés par un seul employé,
- Facilités d'accès pour les moins valides
- Réseau en étoile d'araignée interconnecté avec des routes circulaires (80 km de voies réservés exclusivement aux bus.)
- Terminaux sous forme de stations-tubes transparentes où l'on peut se procurer les tickets. En plus, des commerces et des services publics ont été implantés à proximité de chaque terminal, dans ce que l'on appelle les « rues de la citoyenneté », et le ticket a le même tarif quelle que soit la distance, pour ne pas défavoriser les banlieusards. La municipalité a tracé les parcours, choisi les véhicules, décidé des tarifs et installé les stations (des arrêts existent aussi dans les favelas). (...)
Il y a en outre plus de 200km de pistes cyclables. Résultat :
Deux millions de passagers transportés par jour et 30% de pollution aérienne en moins.
Même si les propriétaires de voitures sont plus nombreux que dans le reste du pays, ils s'en servent moins : 80% des déplacements sont effectués en bus bien que 28% des usagers des bus possèdent leur propre voiture. Ces conditions attirent de nombreuses entreprises et le chômage (8%) est faible par rapport au niveau brésilien. Source : Paul De Neyer, site Ecotopie, avril 2005