Le recyclage de la matière biodégradable :
le compostage aéré



La matière organique est déposée dans un bac de récupération, le composteur, dans le jardin ou sur le balcon. On y trouve d’une part des déchets riches en Azote (N), verts, mous et riches en eau comme les tontes de gazon, les épluchures, les restes de fruits et légumes ; d’autre part des déchets riches en Carbone (C), bruns, durs et pauvres en eau, comme les feuilles mortes, la paille, les cartons et les branches. La pratique du compostage permet de diminuer fortement le volume des ordures ménagères, d’économiser sur le transport, le traitement des ordures, et donc de limiter la facture énergétique.
Les déchets azotés ont tendance à se tasser et donc à asphyxier le compost ; l’incorporation de déchets riches en carbone contribue à bien l’aérer. Les bonnes proportions sont 2/3 d’azotés pour 1/3 de carbonés : les êtres vivants pourront alors respirer et trouver tous les éléments nutritifs nécessaires à leur croissance et leur reproduction. Dans un premier temps des bactéries digèrent la matière organique, ensuite des champignons (filaments blancs) s’installent, ils attaquent les parties dures comme le bois. Des vers de terre continuent la fragmentation et retournent le compost, ce qui l’aère. À la fin, le compost est transformé en une poudre brune riche en humus et en sels minéraux. Ce compost mûr peut servir d’engrais. Il permet donc la production de végétaux, dont les restes (tailles, épluchures) peuvent être à nouveau compostés, et ainsi de suite. On parle alors de recyclage fermé ; les déchets sont valorisés plusieurs fois.