Les points culminants des cinq continents sont protégés par des parcs nationaux ou des réserves naturelles. À une exception près : le Mont-Blanc, toit de l'Europe.
Depuis 10 ans, différentes organisations se battent pour que l'exceptionnel massif du Mont-Blanc soit protégé au niveau international en tant que Patrimoine naturel mondial de l'humanité. Le but ? Un tourisme doux, respectant durablement l'environnement, mis au service d'un développement régional porteur d'avenir, un tourisme faisant certes usage de son capital premier - la nature intacte - mais sans lui faire de tort et sans la détruire.
Les multiples atteintes à l'intégrité du massif du Mont-Blanc, provoquées par le tourisme de masse et une circulation excessive, se poursuivent pourtant jour après jour. La Conférence transfrontalière organisée en 1991 à l'appel des ministères de l'Environnement français, italien et suisse, n'a pas pu remplir sa mission : au lieu de créer un large espace de protection tri-nationale autour du Mont-Blanc, elle a laissé son projet « d’Espace Mont-Blanc » dériver de façon unidirectionnelle au profit de quelques représentants touristiques locaux dans un esprit opposé à l'objectif initial.
Les personnalités soussignées lancent un appel clair aux trois ministres de l'Environnement et aux communes du massif du Mont-Blanc pour qu'ils prennent la responsabilité de défendre ce site de montagne unique. Ils demandent aux autorités concernées de mettre en place des mesures de protection des régions les plus sensibles, de prendre des mesures en faveur du tourisme doux et écologique ainsi que de limiter autant que possible la pollution atmosphérique liée au trafic. Les générations à venir doivent, elles aussi, avoir la possibilité de jouir de ce spectaculaire patrimoine naturel dans toute son intégrité.
Source : Mountain Wilderness