La vulnérabilité particulière des écosystèmes de montagne



Outre les caractéristiques de la topographie et des microclimats qui défavorisent la dispersion des émissions polluantes, les zones de montagne cumulent les facteurs de fragilisation au regard des effets de la pollution routière : vulnérabilité accrue des écosystèmes du fait de sols pauvres, du climat rude, du stress amplifié avec l’altitude, du fait encore d’un patrimoine naturel à préserver. De plus, la neige est un collecteur très efficace de pollution. Une grande partie des dépôts retenus dans le manteau neigeux est relarguée lors des premières fontes : ce sont les « flux acides», très chargés en polluants. Les écosystèmes en zone de montagne manquent de flexibilité pour réagir aux interventions humaines et il leur faut beaucoup de temps pour retrouver leur état initial après une perturbation – si toutefois ils y parviennent.