Le Conseil général du Val-d’Oise contre le projet de révision

du PEB de Roissy Charles-de-Gaulle



Alors qu'un arrêté préfectoral de 2002 a engagé la révision du plan d'exposition au bruit (PEB) de l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, le Conseil général du Val-d’Oise a voté à l'unanimité une motion rejetant l'avant-projet de ce document et demande un renforcement des garanties pour les Valdoisiens concernés par les nuisances sonores de l'aéroport. Le PEB a pour vocation de déterminer les zones concernées par les nuisances sonores engendrées par le trafic aérien de l’aéroport, en les hiérarchisant suivant l'intensité du phénomène, et d'y prescrire des règles d'urbanisme spéciales. Actuellement, elles interdisent les constructions et rénovations destinées à accueillir de nouvelles populations dans les secteurs classés A (gêne très forte), B (gêne forte) et, sous conditions, C (gêne modérée) afin d'éviter d'exposer de nouveaux habitants aux nuisances sonores. Précisons que le PEB, annexé aux plans locaux d'urbanisme, est opposable à toute personne publique ou privée. La démarche de révision en cours vise à réactualiser le PEB pour tenir compte des évolutions de l'exposition au bruit aérien du secteur, notamment après la réalisation des troisième et quatrième pistes de l'aéroport. L'une des grandes innovations de l'avant-projet présenté a trait à la création d'une quatrième zone - D - dans laquelle les constructions et rénovations ne seront autorisées que si les projets prévoient une isolation acoustique. A signaler concernant la protection phonique : les résidants des zones A, B et C bénéficient d'aides à l'insonorisation dans le cadre du Plan de gêne sonore (PGS), également en cours de révision. Dans sa motion, le Conseil général réclame des engagements précis de l’État pour réduire les nuisances sonores, notamment la nuit. Il rappelle que les perspectives de croissance du transport aérien ainsi que le niveau actuellement insupportable des nuisances de toutes sortes subies par les populations riveraines de l'aéroport rendent impérative la réalisation d’un 3ème aéroport dans le Bassin parisien. Source : Philippe Collin, www.sannois.com