Une volonté de respecter l’environnement



Le Viaduc de Millau enjambant l’un des sites naturels les mieux préservés de France, une attention toute particulière a été portée à la protection de l’environnement. L’autoroute A75 et le viaduc de Millau ont été les premiers à bénéficier de la politique du « 1% paysage et développement » mise en place par la direction des routes en 1989, en collaboration avec les collectivités territoriales et les associations.
En consacrant 1% du coût de l’ouvrage à des actions de préservation, de promotion et de mise en valeur du patrimoine paysager, cette politique permet d’améliorer l’attractivité touristique des régions traversées.
L’exigence d’une meilleure qualité environnementale des projets autoroutiers conduit également les services de l’État à veiller à la conservation des espèces et des espaces remarquables, à la préservation de la ressource en eau et à la prise en compte des risques naturels et technologiques (gestion des déchets de chantier, des risques de pollution ou d’accidents et du traitement du bruit). De son côté, le concessionnaire a mis en place des mesures pour réduire l’impact des travaux sur l’environnement et assurer la remise en état du site à la fin du chantier. Dès le début de sa réalisation, cet ouvrage a été soumis à un Plan de Respect de l’Environnement (P.R.E.) d’un haut niveau d’exigence, établi sur la base d’études faune-flore sur les sites des piles et des analyses d’état initial de l’air, de l’eau et du bruit. Le PRE identifie les différents risques de pollution liés au chantier, met en place des dispositions préventives, organise les contrôles et prévoit les mesures à prendre pour traiter les pollutions qui pourraient apparaître. Les déchets générés par le chantier ont été triés : le tri a été organisé au moyen de conteneurs spécialisés réservés à chaque type de déchets (2 245 tonnes de déchets de 20 catégories différentes). La protection des eaux, aussi bien de surface que souterraines, a été prise en compte : les études hydrogéologiques et les analyses de la qualité des eaux souterraines permettent d’identifier les points vulnérables et de prévoir les mesures de protection. Sur la totalité des 40 km du contournement de Millau, les eaux de ruissellement des chaussées sont donc acheminées dans des bassins de retenue où elles sont dépolluées avant d’être rejetées.