« L’effet Viaduc » (3)



Pendant près de trente ans, l'autoroute A75 est restée inachevée aux abords de Millau. Avant le viaduc, ce franchissement se faisait par un pont situé en fond de vallée, dans la ville de Millau. Millau était alors un très gros point noir routier, connu et redouté. Des kilomètres d'embouteillage et des heures d'attente pour traverser la ville se reproduisaient chaque année au moment des grands flux estivaux. Ces ralentissements faisaient perdre tous les avantages de l'A75, dite autoroute d'aménagement du territoire et entièrement gratuite sur 340 kilomètres. Tout le trafic drainé par l'autoroute apportait pollution et danger à la ville de Millau. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’un souvenir. Cependant, Le passage en viaduc a incontestablement minimisé la contribution de l'ouvrage à la fragmentation écopaysagère de la vallée, mais le jour seulement. Astronomes et écologues regrettent l'absence de prise en compte de l'environnement nocturne et une contribution importante à la pollution lumineuse par le procédé et le parti d'éclairage retenus, et moindrement et potentiellement par le bruit.